Écoute le vent
Il ne dit rien
Il caresse
Il renverse
Il essaime
Sans rien dire
Écoute le vent
Il ne dit rien
Il caresse
Il renverse
Il essaime
Sans rien dire
Arrachée à la terre et jetée dans la vie
D'un coup
Les premiers pas
Bientôt les mots
Et les fruits
Tu la projettes
Elle te fascine
Absorbée par ton ombre
Me verras-tu ?
Les choses détruites
Colorent le sol
Le cachent par endroits
Les choses détruites
Dans l'air épais
Ne retombent jamais
Juste en face
L'Afrique
Et les Terres gelées du Sud
Pour qui veut tendre la main
Jusqu'à toucher le Sol
Que la Terre est proche !
Les yeux ailleurs
Son regard fermé
Surcharge l'air en sons tus
Se rapproche la menace
La déchirure
D'un regard-éclair
Dire sans dire
Les mots cachés
Se rendent admirables
Une belle voix les savoure
Mais je sais
Comment les entendre
Pour en toucher le cœur
Si beau que soit ton vol
Elle ne bougera plus
Elle attend
Les yeux fixés au ciel
L'homme aux ailes réelles
L'éclat de passage
D'un regard éteint
Cherche un œil où naître
Un où se transmettre
Un long parcours
Parions qu'il se dédouble
Et se croisera lui-même
Autour de moi des visages
Connus s'affairent
Se donnent l'air
D'être un bout du paysage
Autour de moi des visages
Murmurent
Se pardonnent entre eux
M'effacent [du paysage]
Le verbe sensible...
Un texte par jour.