La tête sur les mains
J'attends que le jour
Se couche ou se lève
Comme il voudra
Qu'il se décide
La tête sur les mains
J'attends que le jour
Se couche ou se lève
Comme il voudra
Qu'il se décide
La nuit ivre
Nous recouvre
Ses lèvres floues
S'arrètent à peine
Minuscules
Nous durons
Encore moins
À l'heure tordue
Les moulins tournent
Pour rien
Ce qui est dit résonne trop tard
À l'heure tordue
Tu m'éteindrais d'un geste
Silence maintenant
Vraiment très loin du sol
Glissant sur son orbite
Il hésite
L'arrachement complet
ou
Le fracas du retour
Après un tour du monde
C'est le tri des souvenirs
Et des impressions rencontrées
Avant de préparer
Un autre tour
Sur un autre axe
Que sais-je de cette ville ?
Son nom, ses rues,
Comment elle est née, qui y a vécu
Je suis planté en son cœur
Depuis sa première pierre
Un jour mes racines
Lui crèveront le sol
Sans haine
C'est ma nature
Quelqu'un a chanté ici
L'air s'en souvient
Ce que nous respirons
Résonne
Ce qu'il en reste
Loin de prendre toute la place
Se disperse
Elle est toute remuée par tes mots
Tu aurais dû faire attention
Elle écoute tout ce que tu dis
Ma tendresse
être la surprise qui glorifie l'attente
être la lumière qui se retient de luire
être là juste avant
au bord du présent
le voir près d'éclore
et franchir
Éric donne le ton
Un souffle glacé s'enroule
Remplace ma chemise
Et j'oublie toute chaleur
Entre deux bouffées
Timidement le souvenir
Tente une fragile
Infusion
Le verbe sensible...
Un texte par jour.