Minuit s'est écarté
Un vent d'est sèche les pommes
Au loin quelqu'un chante
Minuit s'est écarté
Un vent d'est sèche les pommes
Au loin quelqu'un chante
Quoi que tu penses,
Ton aile y va
Tu creuses l'éternelle idée
Charnelle, ivre-née, libre,
Du sens et du son alliés,
La parole mélomane et l'imaginable.
Grandes images
Dans petites boîtes
Le jour où tu l'ouvres
Tu voyages
Une bulle dans une bulle
Respirent ensemble
Ne disons rien
Laissons-les tranquilles
Perché sur un grain de sable
Tu vois
Tu ne voyais pas
Tu vois
Il peint la mer
Flot contre flot
Celui de l'encre
S'agite
Et les pinceaux
Ils prennent l'eau
Recouvrir les vagues
Orner l'océan
Peindre la mer
Quelle idée
À notre tour, partons !
Là où s'empilent les sourires
Jamais échangés
Échangeons-les tous !
Vivre le matin,
Comme en rêve,
Ce qu'aucun soir ne donnera jamais
Toute verte, comme les prés avant les fleurs
Comme dans ta voix revenant de loin
Le bourdonnement de la vie
Le Soleil - ou son frère
Par la fenêtre étroite
Un carré sur le mur
- Et la lumière parfume
- Et presque la chaleur
Le verbe sensible...
Un texte par jour.