Au centre de toutes les vies
Les bruits se mélangent
Ce qui surnage
A-t-il un sens ?
Au centre de toutes les vies
Les bruits se mélangent
Ce qui surnage
A-t-il un sens ?
Voulez-vous perdre
Avec délice
Le sol
Et une part de vous
Que rien d'autre ne retient
C'est facile
C'est déjà perdu
Le voyage a changé d'ambiance
Qui continue ?
Les portes claquent et les moteurs grondent
Les vagues s'emportent
Nous emportent
Plus loin que prévu
Qui continue ?
Que boirons-nous, si la source meurt ?
Où irons-nous, si le chemin cesse ?
Qui serons-nous, si nos noms s'oublient ?
Qui a la réponse, qu'il se taise !
Nous avions l'impression de vivre nos vies rêvées
Le printemps, la nature en fleurs, et nos femmes aussi,
Qui vivaient autant que nous, c'est-à-dire à moitié !
Nous n'étions pas plus libérés de nous mêmes qu'avant, ni que depuis,
Enfermés dans nos corps, adossés à nos âmes...
Cette révolte n'était pas la notre
Les cris libérateurs étaient poussés par d'autres
Et nous tournions en rond, et nous croyions voler
Est-ce nous ou le monde qui a changé ?
Pas un de nous pour se rappeler
Si nous nous sommes un jour éveillés
Ou si nous avons failli
On dirait qu'ils attendent
Ce n'est pas très net
Peu importe je me lance
On verra bien ce qu'ils diront
L'histoire commence à peine
Le verbe sensible...
Un texte par jour.